From Chamonix to St Augustine, la floride selon Sabine & Stephane

Le 26/10/2025

 

Bientot 10 ans que Sabine, Stephane et leurs enfants ont realisés leur rève americain, une expatriation sous le signe du travail et de la famille..

 

Bonjour à tous,

Comme vous le savez la rédaction de La Gazette de Miami a décidé de mettre à l’honneur les entrepreneurs francophones de Floride. Et des entrepreneurs incroyables, il y en a vraiment de partout dans le Sunshine State !

Pourquoi ? Tout simplement parce que souvent au début il y a un visa à obtenir et pour obtenir un visa investisseur, la première qualité indispensable est souvent d’être un entrepreneur.

Alors, faisons la lumière sur ces personnes innovantes, parfois étonnantes, mais toujours d’une redoutable efficacité professionnelle.

 Cette semaine, nous accueillons Sabine qui avec son mari Stéphane sont présents en Floride depuis plusieurs années !
 

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Salut Sabine ! Peux-tu nous dire qui tu es ?


Oui bien sûr, je suis une Haut-Savoyarde qui s’est toujours demandé si la cigogne ne s’était pas trompée de destination en me déposant à la montagne [rires] j’aime le soleil, la chaleur et la mer !

Que fais-tu ici en Floride ?


Je vis à 100 % mon American Dream ! J’aime les États-Unis depuis que je suis toute petite et j’ai toujours rêvé d’y habiter !

Où vis-tu exactement ?


À Saint Augustine, la plus vieille ville des États-Unis (elle a été créée en 1565). J’ai eu un coup de cœur immédiat pour cette ville, c’est mon paradis.. c’est une petite ville qui a un petit côté européen avec ses petites rues pavées et son architecture espagnole.

L’interview de la Gazette, je t’explique rapidement le concept...

 

L’interview de La Gazette, c’est un format digital de questions-réponses conçu pour mettre en lumière les Français de Floride, ceux qui constituent le tissu économique et social de notre communauté, mais dont on parle trop rarement.

À travers cette série, nous voulons également aborder leur lien avec l’immobilier, que ce soit en Floride ou en France. En effet, beaucoup d’entrepreneurs se sont installés ici grâce aux bénéfices de la vente d’un bien immobilier en France. L’objectif est de partager un moment authentique avec ces professionnels passionnants, tout en adoptant une approche différente et personnelle.

Sabine, tu es ok ? On y va !

 

YES, LET’S GO !

Alors dis-nous de quelle région de France viens-tu ?


Je viens du pays du Mont-Blanc, d’une petite ville qui s’appelle Cluses, proche de Chamonix.

Y as-tu grandi ?


Oui, j’y suis née, j’y ai grandi, j’ai aussi rencontré dans cette ville Stéphane, mon mari, au collège à 14 ans et je m’y suis également établie professionnellement.

 

Avant de t’installer ici, quel était ton lien avec l’immobilier ? Était-ce en tant que propriétaire, locataire ou investisseur ?

 


Un lien très fort puisqu’en France j’étais notaire et que j’ai travaillé, entre autres, énormément en droit immobilier ! Ma région étant très touristique, j’ai fait énormément de ventes en résidences de montagne, d’importants programmes immobiliers, résidences de tourisme, défiscalisation.. et mes clients étaient de toutes les nationalités !
Alors oui, mon lien a toujours été très important avec l’immobilier, ma valeur refuge.. Avec Stéphane, nous avons construit notre résidence principale et avons également investi dans divers appartements, notamment en lois de défiscalisation.. et nous avons même rapidement investi en Floride ! C’était tellement plus intéressant financièrement
!

 

Effectivement, un véritable lien professionnel avec l’immobilier...


Oui, comme je viens de le dire, avec mon métier de notaire, j’ai fait de l’immobilier toute ma vie ! Et Stéphane, qui avait une entreprise familiale en électricité, a aussi par la suite été séduit par l’immobilier et est devenu agent immobilier ! Stéphane a repris très vite l’entreprise de son père en électricité, sans grande passion, puis a décidé de changer de cap pour se lancer dans l’immobilier. De mon côté, je me suis associée avec 3 autres notaires dans un office notarial de plus de 40 personnes. Je me suis, au fil des années, spécialisée dans différents domaines : droit de la famille, droit international, gestion de patrimoine, puis droit du handicap.

 

Comment êtes-vous arrivés en Floride ?


Nous sommes amoureux des US depuis notre enfance. À 14 ans, j’avais dit à mes parents que je voulais faire de longues études pour avoir un bon métier me permettant d’être propriétaire aux US ! C’était mon rêve. À 20 ans, alors que nous n’avions aucune économie, nous avions déjà visité des maisons à vendre en Floride [rires]. À 30 ans, nous y avons fait construire notre maison de vacances à Kissimmee avec un prêt 100 % et tout par internet ! Nos familles nous prenaient pour des fous.. mais quel bonheur ensuite d’y aller durant les vacances d’été et de Noël avec nos enfants ! Notre idée était de garder cette maison pour notre retraite, mais la vie en a décidé autrement. Durant ces séjours, notre fille Océane a eu un coup de foudre pour le parc Universal Studio ! Sa seconde maison ! Et a décidé juste après son bac de venir étudier à Orlando pour devenir architecte designer spécialisée dans les parcs d’attractions. Après un an, trop loin d’elle, trop tristes sans elle et fatigués de l’atmosphère en France, nous avons finalement décidé de tout recommencer à zéro pour partir la rejoindre.

On entend souvent que la première année est la plus difficile. Peux-tu nous raconter ton expérience lors de cette première année aux États-Unis ?

 

L’expatriation, c’est un grand saut dans le vide ! Le plus difficile est de prendre la décision de partir et d’essayer de tout anticiper au mieux. Nous avions tous les deux une bonne situation professionnelle en France, donc c’était prendre un gros risque, d’autant plus que nos enfants étaient à l’âge de faire des études supérieures, ce qui est un budget important.
Nous avons décidé de tout vendre et de rembourser tous nos prêts pour ne pas rajouter de risques supplémentaires.

Oui, la première année est la plus difficile, car il faut tout apprendre.. un nouveau métier dans une nouvelle langue, une autre culture, de nouvelles règles et lois.. Il faut tout reconstruire, tout réapprendre.. c’est à la fois stressant et excitant !
Il faut énormément travailler quand tu repars de zéro.. au départ, nous n’avions aucun employé et nous quittions notre business juste pour aller nous coucher et nous relever le lendemain pour y retourner sans aucun jour de congé puisque nous étions ouverts tous les jours jusqu’à 10 pm !
Heureusement, nos business ont très rapidement bien fonctionné. Mais le plus traumatisant, c’est qu’après 2 mois d’ouverture, nous avons subi un ouragan de force 4 qui a frappé très durement notre commerce (nous avons tout perdu et il a fallu 1 mois de travaux pour rouvrir, la même chose pour notre appartement au bord de mer..). Sans plus aucune rentrée d’argent et plus de logement, il a fallu que notre famille reste forte, surtout que nous avions mis toutes nos économies dans notre projet et dans les frais d’avocat pour l’immigration !

À votre arrivée, avez-vous choisi de louer ou d’acheter un logement ?


Nous avons acheté un logement sur la plage avec la vente de notre maison de vacances à Kissimmee.

Vous êtes toujours dans ce logement aujourd’hui ?


Non, comme 2 mois après notre expatriation nous avons été touchés par un ouragan, nous avons souhaité le revendre au plus vite après réparation.. Vivre au bord de l’eau était mon rêve, mais j’ai vite changé d’avis ! Après revente, nous avons loué plusieurs maisons pendant 4 ans en attendant de se refaire une bonne situation professionnelle stable, puis avons trouvé le terrain de nos rêves pour construire une maison.

Des projets d’achat ici ou ailleurs ?


Non, pas pour le moment.. nous en avons tellement fait auparavant que nous aspirons désormais plutôt à une préretraite

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La France ou vos amis restés là-bas vous manquent ??


La France, sincèrement, ne nous manque pas du tout. Moi, j’y retourne chaque année pour aller voir ma famille et nos amis, mais Stéphane n’y est jamais retourné depuis bientôt 10 ans que nous nous sommes expatriés !

 

Si tu pouvais faire venir quelqu’un ou quelque chose qui te manque, ça serait quoi ou qui ??


Quelqu’un… je dirais mes parents, car ils vieillissent et je culpabilise de ne pas les voir beaucoup, malheureusement…
Quelque chose… un supermarché français, car ici je manque d’idées pour faire la cuisine !

Stéphane et toi avez de grands enfants, comment s’est passée cette expatriation pour eux ? À quel âge sont-ils arrivés ici ? Se sont-ils fait des amis ? Et comment se sont-ils épanouis au niveau scolaire ?

 

Océane est arrivée un an avant nous, à l’âge de 17 ans, toute seule à Orlando ! C’était son rêve américain de travailler un jour pour Universal Studio dans la team creative ! Ce qu’elle a réussi à faire. Elle a adoré les études à l’université ici, s’est très vite adaptée au monde universitaire puis au monde du travail. Elle a de très bons amis et a même trouvé désormais l’homme de sa vie ! Aujourd’hui, elle travaille comme producer designer dans une société qui fait des expositions dans le monde entier (Titanic, Harry Potter) et a la chance de voyager !
Elle n’aurait jamais pu faire cela en France !

Hugo est arrivé à l’âge de 15 ans, en seconde. Il parlait très mal l’anglais, étant plutôt bon dans les matières scientifiques. Il nous a fait une adaptation record en quelques mois et nous a bluffés ! Aujourd’hui, il est à l’université pour devenir pilote de ligne et a un groupe d’amis très soudés comme des frères ! Il ne voudrait jamais revenir en France.

Parlons maintenant de votre business !

 

 

Peux-tu nous expliquer précisément ce que vous faites ?


Nous sommes propriétaires de deux pâtisseries françaises que nous gérons ensemble, d’un appartement qui s’appelle Petit bout de France décoré avec des meubles et objets ayant appartenu à nos grands-parents, que nous louons en short term.

Il me semble que vous avez opté pour la franchise, comment s’est passée votre installation au sein de cette franchise ?


Oui, sur les conseils de notre avocat en immigration, il nous a précisé qu’il était plus facile d’obtenir un visa E2 investisseur en optant pour une franchise. Comme nous étions pressés de retrouver notre fille, nous avons choisi cette solution, mais aussi parce que je devais changer de profession, le notariat n’existant pas aux US.. et Stéphane n’avait pas de licence pour être real estate aux US..
Nous sommes tombés par hasard sur la franchise Le Macaron French Pastries et j’ai adoré immédiatement le concept.. n’étant pas du métier mais adorant cuisiner, j’ai trouvé l’idée intéressante. Le contact avec le franchiseur a été également de grande qualité et j’ai pu réaliser dans les meilleures conditions une étude de marché. Autre point très important : cette franchise nous laisse une très grande liberté d’entreprendre, de choisir nos produits, nos nouveautés, notre mode de fonctionnement et de gestion.. c’était un point très important pour moi qui ai toujours été chef d’entreprise.. je ne refuse pas d’être aidée, mais je n’aime pas trop être chapeautée {rires}

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Avez-vous diversifié les produits et services pour dynamiser votre entreprise ?


Oui énormément ! C’est très important ! Il faut se remettre en question tous les jours.. chercher de nouveaux produits, être différents pour durer dans le temps.. nous allons fêter nos 10 ans d’activité en juillet 2026.

Où se situent vos pâtisseries exactement ?


À St Augustine, dans le quartier historique : une se trouve en face du célèbre pont des Lions et l’autre dans la rue piétonne de St George Street.

J’ai entendu dire que vous avez des spécialités et que souvent les clients font la queue, c’est vrai ? D’ailleurs, peut-on réserver certaines de vos spécialités à l’occasion des fêtes et à quel numéro ou site internet ?


Notre spécialité est le macaron, mais nous avons aussi des chocolats de grande qualité peints à la main, des gelatosaux parfums naturels, des pâtisseries, des beignets, des croissants, des rolls.. nous avons un choix incroyable pour contenter tous les palais ! Les clients font souvent la queue le soir, car en haute saison nous sommes les seuls ouverts aussi tard (11 pm) et tous les jours fériés sans exception. Nous ne fermons jamais, sauf les jours d’ouragans !

Oui, nos clients peuvent réserver des gâteaux d’anniversaire ou des bûches de Noël, par exemple… en appelant directement à la boutique (904 217 4882). Nous travaillons aussi beaucoup avec les tablettes Uber, DoorDash..

En tout cas, votre emplacement est juste incroyable, réalisez-vous la chance que vous avez eue de pouvoir vous y installer ?


Oui, tous les jours ! Nos deux emplacements, pourtant à quelques minutes à pied l’un de l’autre, sont très complémentaires. Ce sont mes bébés... 

Il me semble, Sabine, que tu as une autre activité, non ? Tu nous en parles ?


Oui, je suis aussi French Law Consultant pour les Français qui ont des problématiques juridiques entre la France et les États-Unis.. problèmes de conflits de lois, fiscalité entre les deux pays.. succession pour un non-résident, vente immobilière… plus-values.. mais aussi pour un Américain qui souhaite investir en France.. Les consuls font souvent appel à moi pour aider des compatriotes.. ou des anciens confrères avec des éléments d’extranéité dans leurs dossiers.. je traite environ 20 dossiers par an.. sans faire de publicité.. juste par le bouche-à-oreille.. je ne veux pas faire plus.. c’est juste par plaisir.. j’aimais mon ancien métier et cela m’oblige à rester à jour !

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Enfin Sabine, quelques questions plus personnelles :

 

Y a-t-il une phrase qui te motive au quotidien ?


Oh oui !
Trust in Life and never give up !!

Une chanson que tu écoutes souvent et qui te donne de l’énergie ?

 

L’Amérique de Joe Dassin !


« Les amis, je dois m'en aller
Je n'ai plus qu'à jeter mes clés
Car elle m'attend depuis que je suis né
L'Amérique… »

Merci beaucoup Sabine, merci d’avoir participé avec autant de simplicité et d'authenticité à l’interview de La Gazette de Miami, c'etait un reel plaisir.

Nous rappelons à nos lecteurs que Sabine et Stéphane sont des acteurs incontournables de notre communauté, et nous sommes ravis d’avoir partagé leur parcours avec vous.

Pour ceux qui le souhaitent, retrouvez Sabine et stephane, 130 St George street ou 8 cathédral place à Saint-Augustine et pensez à reserver vos buches de Noel au +1(904) 217-4882

C’était l’interview de La Gazette, la seule qui met en avant et raconte le parcours de nos Frenchys de Floride. Il fallait y penser !

On se retrouve très bientôt pour découvrir un nouvel acteur passionnant. D’ici là, n’oubliez pas d’être positifs et de continuer à explorer le meilleur de la Floride !

À bientôt...